dimanche 26 octobre 2025

Asplenium ceterach - Cétérac

Ancien nom : Ceterach officinarum. Nom communs : Cétérach officinal, Asplenium cétérach, Doradille cétérac, Herbe dorée... (aspect doré des écailles sous les frondes)

Comme le nom officinal le laisse supposer, cette plante était utilisée pour ses vertus médicinales. Les Grecs anciens l'utilisaient pour ses propriétés diurétiques, sédatives et expectorantes et même vermifuges. On l'utilisait aussi comme lithotripteur pour les calculs rénaux et biliaires. C'est pour cette propriété que la plante est appelée « Spaka petra » à Rhodes.

Ceterak, en arabe désigne une fougère. Etymologie sur tilo-botanica.

En Grèce, on la rencontre sous les noms de skorpídi, asplínio, skorpidóchorto, skorpidátsi, chrysóchorto, agriospárti.

Plante de 5-15 cm, à souche courte, épaisse, cette petite fougère affectionne les rochers chauds calcaires ou basaltiques ainsi que les joints cimentés des murs.

Description complète sur eFlore. Ses feuilles, roulées en crosse à l'état jeune, ont un pétiole court et couvert d'écailles. Elles ont des lobes ovales entiers ou crénelésalternesglabres et verts, soudés au rachis. Dessous, ils sont couverts d'écailles brillantes argentées puis roussâtres. Les frondes persistent toute l'année.

Cette fougère a la faculté de se protéger de la sécheresse en enroulant ses feuilles vers l'intérieur et laissant apparaitre la face écailleuse pour éviter le dessèchement. Et si malgré tout celui-ci survient, elle est capable de se régénérer, de reprendre une vie active lorsque les pluies suffisantes le permettent. (phénomène de reviviscence)

Le cétérach officinal est très abondant en Eurasie, dans les régions aux hivers doux et dans les régions méditerranéennes. Elle résiste à des altitudes allant jusqu'à 1600 m en Savoie, et vit jusque dans l'Himalaya ! Présente dans presque toute la France et en Corse également.

Ci-dessous en Crète, près de l'Almyros à Gazi, le 02/05/2014.



Ici dans la gorge d'Imbros, le 18/04/2016.



Là, près de Rouvas, le 23/05/2024.


vendredi 24 octobre 2025

Cupressus sempervirens - Cyprès

Cet arbre aussi appelé cyprès d'Italie ou cyprès méditerranéen a un feuillage persistant (d'où le nom de sempervirens = toujours vert) et peut être très haut, jusqu'à 30 m. Ecorce gris rougeâtre.

Noms grecs : Kyparissi 

Les feuilles sont réduites à des écailles se chevauchant. Les fruits sont des cônes arrondis de 2 à 4 cm, ils ont 6 à 12 grosses écailles polygonales qui s'entrouvrent en murissant 2 ans après, laissant ainsi s'échapper les graines.

Cette espèce pousse à l'état sauvage en Crète, notamment la forme horizontalis, aux branches plus étalées, comme à Samaria, près de la chapelle Agios Nikolaos, alors que la forme plus élancée, presque cylindrique serait cultivée et plantée près des monastères, églises, cimetières et autres monuments pour au moins 3 raisons. Outre les croyances selon lesquelles, les âmes des morts pourraient facilement y monter, en référence à la forme de certaines espèces qui semblent atteindre le ciel, l'arôme que dégage le cyprès chasse toutes les odeurs, et son système racinaire dirigé vers le bas n'affecte pas les tombes, comme cela se produirait avec d'autres arbres. Le cyprès, selon Athanase le Grand, symbolise l'homme, car tous deux sont comme debout. Pour les Grecs anciens, c'était l'arbre du chagrin. Ils décoraient le corps des défunts de branches de cyprès et les suspendaient aux portes des maisons des morts. (Croyances grecques et mythologie d'après cet article).

Le bois dur était utilisé dès l'Antiquité pour la construction notamment des navires et des palais, car particulièrement résistant à l'eau et au pourrissement.

Répartition : toute la Méditerranée, probablement originaire de Crète, de Grèce ou du Proche-Orient.

Lire la description sur eFlore.

En savoir + sur Wikipedia.

En haut de la gorge de Samaria, le 15/03/2009, la forme horizontalis


En 1988, en Crète, gorge de Samaria :


Gorge de Samaria, près de la chapelle d'Agios Nikolaos, le 22/07/2005 :


Près d'Asites, au Monastère Gorgolaini, le 03/05/2014 :


A Panagia Kera, près de Kritsa, le 05/08/2004 :


Au milieu de la route vers Therissos, le 19/07/2013 :


Forêt de cyprès à Kalamos, le 15/10/2019 :


Harakas, formation des cônes, le 13/07/2012 :


Ici, on voit les fleurs mâles jaunâtres et les cônes femelles à grosses écailles.


Ouest de l'Ida, au monastère d'Arkadi, le 24/07/2005 :

(Publié le 23/08/2021, mise à jour le 24/10/2025)

dimanche 12 octobre 2025

Euphorbia characias - Euphorbe characias

Appelé en Crète :  atsoumaliás (ατσουμαλιάς)

Plante assez grande (jusqu'à 1,20 m de haut). Elle a des tiges épaisses dressées non ramifiées, dénudées en bas, portant de nombreuses feuilles linéaires ou lancéolées (3 à 13 cm) d'un vert glauque.  

Les ombelles sont compactes avec 10 à 20 rayons portant les pseudo-fleurs jaune verdâtre. Les cyathes ont des glandes réniformes à 2 cornes brun rougeâtre foncé voire noires.

Capsule velue à 3 loges, 3 graines lisses.

Voir l'étymologie, autres noms et description sur tilo-botanica.

Le suc de cette plante était utilisé dans certains villages crétois en médecine populaire mais aussi pour faciliter la pêche des poissons.

Aime les sols rocheux, découverts.

Présente en France en Corse et dans les lieux secs du Midi jusque dans la Drôme, l'Aveyron, et le Tarn-et-Garonne.

Nord Afrique du Maroc à la Lybie, Espagne, Portugal, Baléares, Italie, Côte adriatique, Sicile et Crète.


Ici en Crète, gorge de Xerokambos, le 17/10/2018


Ci-dessous, à Kefali, en Crète occidentale, le 14/04/2016





Vers la gorge d'Adrianos, le 11/10/2018 (en fleurs en octobre...)


Article publié le 12/03/2021, mise à jour le 12/10/2025