Encore appelé Palmier de Crète, Cretan Palm en anglais et Kritikos Finikas en grec.
Le nom est un hommage à Théophraste qui était un botaniste grec du IVe s. av. JC, élève de Platon et d'Aristote, considéré comme le véritable père de la botanique et qui fut le premier à mentionner la présence de palmiers en Crète.
L'arbre à troncs élancés telles des colonnes, généralement d'une dizaine de mètres peut parfois atteindre 15 m de haut. Couronné d'une touffe d'immenses feuilles, il a fière allure. En effet, il ne porte pas de branches mais seulement les feuilles pennées, longues "palmes" de 2 à 4 m. Les folioles ont jusqu'à 40 cm de long. Les feuilles du bas sont plus petites, plus jaunes et épineuses, elles sèchent et tombent, laissant une cicatrice sur le tronc.
L'arbre est dioïque : il porte des fleurs soit mâles, soit femelles. Voir leur description sur phrygana.
Contrairement à celles du palmier dattier Phoenix dactylifera, les "dattes", brun jaune d'1,5 cm de long sont bien plus petites, deviennent à mâturité noires et fibreuses et sont donc peu comestibles. Elles sont regroupées en grappes d'environ mille fruits.
Les palmiers poussent le plus souvent en groupes et il peut y avoir plusieurs troncs issus de la même racine. On les trouve près de la mer, sur terrain sablonneux, en bas des gorges et des vallées. Parfois plantés en Méditerranée. Spontanés en Crète et Sud-ouest Turquie.
Phoenix theophrasti est répertorié comme espèce vulnérable sur la liste rouge de l'UICN et est protégé par la loi grecque.
Il exixte en Grèce une autre espèce de palmier : Phoenix canariensis, originaire des îles Canaries et décrit sur tilo-botanica. Importé, il est souvent planté en Méditerranée et dans d'autres régions du monde, mais il est victime du charançon des palmiers. (en savoir plus sur cet autre palmier)
Le palmier apparait dans pratiquement toutes les formes d'art de la première période minoenne. On le retrouve dans le symbolisme de la fertilité de la terre, pour faire venir la pluie en période de sécheresse, il serait associé tant à la naissance qu'à des rites funéraires, symbole d'arbre de vie. Les temples de Salomon et d'Ezéchiel étaient décorés de gravures de palmiers. A l'Antiquité, les palmes étaient utilisées dans le culte lors de la célébration de certaines fêtes religieuses par les Hébreux et par les Chrétiens. On en prit pour saluer l'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem. Elles sont encore agitées en l'air en signe d'honneur le Dimanche des Rameaux. Cet arbre droit, majestueux, à la tête haute et qui ne dévie ni à droite ni à gauche même en vieillissant (il n'a pas de branches), est la parfaite image du juste : "Les justes fleuriront comme un palmier".
La région de Tyr et de Sidon dans l'actuel Liban reçut le nom de Phénicie (qui signifierait “ palmier ”), du grec phoïnix, ce qui fut peut-être aussi le cas de la cité antique de Phénix en Crète.
Ses feuilles servent à garnir des toits, à fabriquer des clôtures, des nattes, des paniers et même des récipients. Avec ses fibres, on fait des cordes et des cordages de bateaux.
Ici, dans la gorge de Martsalo, le 27/07/2010 :
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